Saint-Sauveur (Notre-Dame de Froide-Rue)
à l'origine, un Merklin (?) de 16 jeux en
tribune, et un Mutin de 12 jeux dans le choeur, récupérés
en 1947 par PM Koenig, pour un faire un
grand orgue de 4 claviers en tribune, avec deux consoles électriques
(voir plus bas); le tout remplacé en 1980 par l'orgue Haerpfer-Ermann
du conservatoire
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Avec Saint-Pierre et Saint-Jean, c'est une des plus anciennes paroisses de Caen . L'histoire de cette église est assez compliquée, son architecture aussi. On peut en dire autant de ses orgues. En réalité, son nom d'origine, c'est « Notre-Dame de Froide-Rue » : la rue Froide, sur laquelle s'ouvre l'église. En ce temps-là, il y avait aussi l'église Saint-Sauveur, à deux cents mètres de distance, donnant sur la place du Marché. Elle est devenue « le vieux Saint-Sauveur » lorsqu'elle fut désaffectée à la Révolution. Son titre de Saint-Sauveur passa alors à Notre-Dame de Froide-Rue, laquelle donna le sien (Notre-Dame) à l'église des Jésuites devenue paroissiale. Curieuse église que Saint-Sauveur, remaniée cent fois pour aboutir à ce que nous voyons aujourd'hui. D'abord une église romane dont il ne reste rien. Puis une nef avec un clocher latéral au XIVème siècle. Une deuxième nef adjointe au XVème de part et d'autre du clocher, communiquant avec la première par une audacieuse arcade. Ensuite deux absides pour complèter l'ensemble, l'une au XVème, l'autre au XVIème siècle. Et sur le tout, des voûtes en bois agrémentées par endroits de blasons sculptés. On peut apercevoir dans l'église telle qu'elle se présente aujourd'hui les traces de seize portes, fenêtres ou arcades murées ... Le clocher est magnifique, son seul « défaut » est d'être à cent mètres de celui de Saint-Pierre encore plus beau. FC.
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La tribune de Saint-Sauveur est dotée maintenant d'un petit orgue Haerpfer-Herman, retiré du Conservatoire en 1980 (à la demande du professeur d'orgue d'alors)FC.
Composition :
Grand-Orgue : Bourdon 8 Montre 4 Cymbale 4 rgs
Positif : Flûte à cheminée 8 Doublette 2 Larigot 1 1/3
Pédale : Soubasse 16
tirasse I - Tirasse II - Accouplement II/I
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mécanique et tuyauterie
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le sommier et la soubasse postée à l'arrière du buffet
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Avant 1944, la nef principale était à l'ouest, avec un orgue en tribune et un orgue de chœur, aussi modestes l'un que l'autre. Ils ont disparu après la bataille de Caen lorsque Pierre-Marie Kœnig (fils de Joseph), facteur à Caen puis à Paris, entreprit la construction d'un nouvel orgue qui aurait deux buffets en tribune, un dans chaque nef et un troisième au centre. (Norbert Dufourcq allait qualifier ce nouvel instrument de "sinistre machine" !) Une console de quatre claviers occupait le milieu de la tribune, avec une autre à deux claviers au sol, près de l'autel désormais au centre, entre les deux nefs : 46 jeux ; 10 autres étaient prévus, qui ne vinrent jamais dans le buffet central qui n'exista jamais non plus. Et pour l'ensemble, des transmissions électriques qui furent rapidement causes de beaucoup d'ennuis. Trente ans plus tard, tout fut démonté. La soubasse fut donnée par la Ville pour la construction de l'orgue de Saint-André. FC.
reconstitution de l'orgue P.M. Koenig qui ne fut jamais achevé :
deux buffets de contreplaqué
peints en blanc, encadrant un grand espace vide, réservé au
GO qui ne fut jamais construit...